Prélude d'Aïcha Arnaout

Un bouquet de flammes ouvre la voie au printemps nomade et le nomme : Rencontre.

L’étincelle traverse les distances de quelques jours-lumière,

réveille l’artère sismique dans le ventre de notre terre.

L’imprévisible surgit, l’inattendu se met à jour.

Chantons d’une seule voix l’Hymne à la Liberté.

(Aïcha Arnaout, poétesse syrienne)

samedi 12 novembre 2016

Maram Al Masri

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maram_al-Masri                     http://maramalmassri.blogspot.fr/
(Maram Al Masri)

Extraits de poésie


Elle va nue, la liberté***, 

Sur les montagnes de Syrie 

Dans les camps de réfugiés. 
Ses pieds s’enfoncent dans la boue 
Et ses mains gercent de froid et de souffrance. 
Mais elle avance.    




Nous, les exilés,
Rôdons autour de nos maisons lointaines
Comme les amoureuses rôdent
Autour des prisons
Espérant apercevoir l’ombre de leurs amants.

Nous, les exilés, nous sommes malades
D’une maladie incurable
Aimer une patrie
Mise à mort.



L’avez-vous vu ? 
Il portait son enfant dans ses bras
Et il avançait d’un pas magistral 
La tête haute, le dos droit… 

Comme l’enfant aurait été heureux et fier 
D’être ainsi porté dans les bras de son père… 
Si seulement il avait été 
Vivant.





Quand vous les voyez
Ne baissez pas la tête
Regardez-les,
Même derrière le nuage de vos yeux.

Peut-être ainsi dans leur mort cruelle
Reposeront-ils au paradis

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