Prélude d'Aïcha Arnaout

Un bouquet de flammes ouvre la voie au printemps nomade et le nomme : Rencontre.

L’étincelle traverse les distances de quelques jours-lumière,

réveille l’artère sismique dans le ventre de notre terre.

L’imprévisible surgit, l’inattendu se met à jour.

Chantons d’une seule voix l’Hymne à la Liberté.

(Aïcha Arnaout, poétesse syrienne)

vendredi 11 novembre 2016

CEUX QUI S'EN SONT ALLES

CEUX QUI S'EN SONT ALLES



Ceux qui s’en sont allés
Dans le rai de lumière
Dans la houle salée
Au giron de la terre
Ceux qui s’en sont allés
Pour ne plus revenir
Sur le chemin dallé
D’ombres, de souvenirs
Ceux qui s’en sont allés
Dans les larmes de cendres
Par les monts, les vallées
Et par la glèbe tendre,
Ceux qui s’en sont allés
Sans tombe, sans linceul
Par le soleil hâlés
Abandonnés et seuls,
Ceux qui s’en sont allés
Dans un cortège étrange
Leurs doux regards voilés
En souriant aux anges
Ceux qui s’en sont allés
Inconnus anonymes
Sous les cieux étoilés
Dans la détresse ultime
Ceux qui s’en sont allés
Où le soleil se noie
Dans la pourpre mêlée
Aux filaments de soie
Ceux qui s’en sont allés
Dans le silence vierge
Du vacillant ballet
A la flamme d’un cierge 
Ceux qui s’en sont allés
Aux premières lueurs parme
D’un jour écartelé
De bombes et de vacarme
Ceux qui s’en sont allés
Sans stèle, sans prière 
Où mille giroflées
Poussent parmi les pierres
Tous les rêves d’espoir
En nos cœurs installés
Garderont en mémoire

AIRELLE 18/10/12


Khaled Abd Alwahed

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